Résumé traduit en français de l'article
Transition « verte » et «
juste » Que fait-on de l'Afrique?
publié le 12 juin 2022 sur le blog medioambienteporti.blogspot.com
par son auteur, Julián
Gómez-Cambronero Alcolea (España)
Pendant de nombreuses décennies,
le Premier Monde a consommé sans mesure, voire en les gaspillant, des
combustibles fossiles - le charbon d'abord, puis aussi le pétrole et le gaz -
alors que, aussi, depuis de nombreuses années, on sait que cette consommation
nous a conduit à une catastrophe planétaire , en raison du réchauffement
climatique et du changement climatique provoqués par les gaz émis par ces
carburants. Une grande partie du développement du premier monde a été grâce à
cette consommation effrénée.
Pendant ce temps, le continent
africain a vécu plongé dans une misère qui, malgré quelques améliorations,
maintient le peuple africain dans une vie sans avenir dont il semble impossible
de sortir.
Jusqu'à présent, le Premier
Monde n'a pas accordé beaucoup d'importance aux dommages causés par le
changement climatique, car il ne l'a pas affecté directement, alors que dans le
Tiers Monde, il a causé de grandes souffrances. Mais maintenant que les
États-Unis, l'Europe et d'autres pays riches en souffrent dans leur propre pays
avec des conséquences de plus en plus graves, ils ont décidé que les émissions
mondiales de CO2 devaient être considérablement réduites.
Mais, si nous voulons
réduire les émissions de CO2 à l'échelle mondiale, qu'advient-il d'endroits
comme l'Afrique qui, avec 1,3 milliard d'habitants, émet moins de 4 % du total
de CO2 de la planète entière? Faut-il imposer les mêmes réductions au continent
africain pour atteindre le « 0 émission » alors qu'il n'est pas responsable de
la catastrophe vers laquelle nous nous dirigeons?
Le développement économique
implique inévitablement une forte consommation d'énergie. Sans cette
consommation, les Africains ne sortiront jamais de la misère et, bien que
l'Afrique semble avoir de grandes possibilités de développement des énergies renouvelables,
elle devra recourir à d'autres types d'énergies pour en finir avec le
sous-développement.
Prenons l'exemple de la
République démocratique du Congo, un pays qui fait cinq fois la taille de
l'Espagne et quelque 100 millions d'habitants, aux premières places mondiales
en termes de pauvreté, de malnutrition ou de maladie. Chaque habitant du Congo
émet en moyenne 115 fois moins de CO2 qu'un habitant de l'Espagne, d'une part
parce que les gigantesques fleuves du bassin du Congo et la biomasse dominent
la production d'énergie dans le pays... et d'autre part parce qu'un seul
habitant sur cinq du RDC ont accès à l'électricité. De plus, avec l'énergie
dont elle dispose, la RDC ne peut pas transformer l'énorme richesse naturelle
dont elle dispose et sa principale valeur va à l'étranger.
Que fait-on de la RDC, que
fait-on de l'Afrique? Leur disons-nous qu'ils ne peuvent pas émettre plus de
gaz à effet de serre parce que nous avons émis des millions de tonnes pour
vivre bien mieux qu'eux? Freinons-nous leur consommation d'énergies fossiles
sans lesquelles ils pourront difficilement sortir de la misère alors que nous
les avons gaspillés pendant des décennies?
La solution ne peut pas
arriver non plus parce que l'Afrique déboise ses forêts ou brûle tout le charbon,
le pétrole et le gaz qu'il y a sur le continent, car cela causerait aussi
d'énormes souffrances à son peuple à moyen terme. La seule solution serait
sûrement qu'une grande partie des réductions d'émissions de CO2 que l'Afrique
doit faire soient faites dans le premier monde, dans le monde développé, mais,
en réalité, ce qui pourrait finir par arriver, c'est que le premier monde, pour
survivre dans les décennies à venir, se réapproprier les richesses de
l'Afrique, soit par achat, soit par la force.